[RP Solo] Retrouvailles

par **Iyano Akasaka** Mer 2 Avr - 19:35

Il faisait beau, il faisait chaud, on sentait que l'été était là, bien présent. Iyano venait de remplir le dernier papier nécessaire à l'acquisition et à la destiné du bâtiment. Elle s'affalait sur son bureau tellement rempli de paperasse qu'on n'en voyait plus le bois clair. Elle reposait sa tête, le sommeil semblait prêt à la capturer quand une voix sortie de nulle part se fit entendre, la jeune directrice reconnaissait cette voix qui l'avait accueilli, malgré elle.

" Ne dors pas voyons ~ Ne dors pas ! Si tu dors, tu risques de ne plus te réveiller ... "

Un rire démoniaque suivit, la jeune directrice ouvrit un œil et marmonna quelque chose d'incompréhensif. Elle mit ensuite sa tête entre ses bras croisés qui froissaient quelques feuilles quand le téléphone fixe blanc posé dangereusement dans un coin du bureau bordélique se mit à sonner faisant sursauter la directrice qui manqua de tomber de son fauteuil. Elle décroche et entend la voix de sa vieille amie Yuhiko Nashimi. Son visage s'illumine et elle explose de joie se levant brutalement de son fauteuil et faisant le tour de la table pour finalement se retrouver devant la fenêtre de son bureau qu'elle ouvre en grand pour que l'air vienne ajouter de la bonne humeur chez la jeune femme.

"Yuhiko ! Tu m'as tellement manquée ! Tu deviens quoi ?
- I-Iyano ... T'es où ? J'ai besoin de te voir, dis moi que tu peux m'aider, je t'en supplie dis moi que tu peux ... !
- Comment ça ? Yuhiko tu vas bien ?
- N-non, enfin si ! Enfin... C'est.. Je peux pas t'expliquer ici, maintenant. Je dois te voir ! "

Iyano entendit la voix d'un enfant derrière son amie, il demandait de façon incroyablement polie s'il pouvait avoir quelque chose à manger. Elle put ensuite entendre des bruits de papier avant de pouvoir à nouveau écouter la voix essoufflée et paniquée de son amie d'enfance.

" Iyano, je t'en supplie, dis-moi juste où tu es...
- Calme-toi Yuhi, respire ok ? Je suis dans le bâtiment de Yamiwa Akasaka, tu trouveras facilement sa localisation sur internet. Dis-moi juste l'empleure de ce qu'il t'arrive ... Makoto n'est pas avec toi ? Il t'a lâché c'est ça ? Je le savais ! Ce type n'était qu'un c-...
- Pitié Iyano la ferme ! C'est ... Grave, très grave ! Personne dois savoir putain personne. Je suis dans la merde t'imagine pas !
- Hé ! Si t'as un gosse à l'arrière tu évites les grossièretés !
- Oui, pardon ... Iya j'ai juste besoin de toi.
- Viens, je t'accueillerais à bras ouverts.
- Même si je t'ai laissée sans nouvelle toutes ces années ? Tu ne sais même pas comment j'ai appelé mon enfant, tu ne sais même pas que c'est un garçon ...
- Du calme mon amie, tout ça, tu me le diras. Le plus important maintenant, c'est que tu arrives à Yamiwa au plus vite ..
- D'accord... Merci ...
- Dis-moi juste son nom !
- Aru, il s'appelle Aru. J'arrive au plus vite. "

Un sourire triste gagnait les lèvres d'Iyano alors que Yuhiko raccrochait. Son cœur battait d'angoisse pour son amie en qui elle tenait énormément. Elle tournait en rond dans son vaste bureau, commençait même à ranger les papiers tandis qu'un rire démoniaque et satisfait se laissait entendre. Encore cet esprit, que voulait-il donc à Iyano, pourquoi cette femme morte lui faisait subir tout cela. Elle n'en pouvait plus. Elle jeta sa boîte à crayon au hasard dans la pièce en hurlant à l'esprit de se taire, lui disant qu'elle réussirait à ouvrir le pensionnat sans problème et que cette folle ne pourrait rien y faire. Iyano se calmait ensuite petit à petit avant de demander d'une voix douce, presque inaudible et un peu tremblante : " Qu'est-ce que tu me veux à la fin ... Ce qu'il t'est arrivé, je n'y peux rien moi ! Si tu es morte, je n'ai rien à voir là dedant... "
Un silence pesa quelques instants avant qu'une silhouette fantomatique apparût en hurlant et fonça sur Iyano la faisant reculer jusqu'à s'appuyer à son bureau. Le fantôme traversa la jeune femme avant de disparaître. Une voix pleine de colère se laissait entendre, une colère sadique.

" Ce bâtiment m'appartient, tu entends ! Tu descends de la famille que je maudis, tu n'as rien à voir avec ma mort mais je vais me venger sur toi et tout ce qui a de l'importance à tes yeux et ça juste parce que tu descends des Akasaka ! "

Iyano resta figée, elle avait peur. Elle ne pouvait encore rien contre cet esprit, par contre elle n'était pas sans ressources et projetait tout de même un plan de défense contre cet esprit nuisible.

Le silence avait maintenant décidé de rester et de ne plus se briser. Iyano était appuyée contre son bureau et tenait sa tête entre ses mains, elle réfléchissait à sa situation. Lasse de rester en place, elle bougea jusqu'à la fenêtre d'où elle vit arriver Yuhiko et Aru. Elle se pencha à la fenêtre et leur cria de venir avant de s'éclipser jusqu'à l'entrée du bâtiment. Elle les accueillit et les mena à son bureau. Le petit garçon remarqua la boîte à crayon qui gisait toujours au sol, les stylos épars sur le sol. Il la ramassa et la donna timidement à Iyano qui le remercia. C'est en gardant la boîte dans les mains qu'Iyano Akasaka guida ses invités jusqu'à la future salle de musique où elle fit asseoir Yuhiko devant le bureau où elle prit place. Aru quant à lui avait le droit de se balader. Il repéra le piano au fond de la salle et y alla, il regardait d'abord l'instrument avec curiosité n'osant pas y toucher.Iyano interrogea son amie d'enfance avec beaucoup d'inquiétude.

" Alors ? Que s'est-il passé ?
- C-ça concerne Makoto ...
- Il t'as fait quoi cet enfoiré ?!
- Hé ! Il y a mon enfant ! *ironise-t-elle*
- Yuhiko !
- Oui bon, je te réponds. Déjà, il ne m'a rien fait, enfin ... Pas vraiment. Je ne sais pas par où commencer...
- Déjà, reste calme, je te laisse faire le point, te reposer... Je vais te chercher un ver d'eau moi. Et quand je reviens, tu me dis tout, ok ?
- Ok ... "

Iyano se levait et alors qu'elle allait partir, Yuhiko l'arrêta.

" Iyano... Surtout, merci pour tout.
- C'est normal. Tu es mon amie. "

Puis elle s'éclipse. Yuhiko examine la pièce, elle remarque son fils devant le piano. Elle lui sourit et lui dit qu'il pouvait jouer. Il s'installa donc et jouait quelques notes. Quand Iyano revint, il s'arrêta et ferma le piano comme si ce qu'il avait fait était mal. La jeune directrice sourit à l'enfant avant de poser le ver devant Yuhiko. Elle raconta les évènements avant qu'Iyano n'ait à le lui redemander. Elle lui expliqua tout dans l'ordre à commencer par les crises progressives de violence de son mari, puis quand elle avait appris que ce dernier battait son fils ... Puis son retour où ils se sont battu. Elle marqua une pause avant de reprendre et de raconter son crime.La jeune directrice ne pu que rester silencieuse tandis que son amie lui faisait part de sa crainte d'aller en prison, elle commença à paniquer quand Iyano la saisit par les épaules.

" Calme-toi Yuhiko ! Tu n'avais pas le choix, ce psychopathe allait tuer ton enfant et sans doute, toi avec !
- Mais comment je fais maintenant ?
- Je ne sais pas, il faut que tu signales son meurtre, tu peux peut-être plaider la légitime défense...
- Non c'est trop risqué ! Je ne peux pas risquer de laisser Aru seul.
- Je vois... On trouvera une solution Yuhiko. On trouvera ! "

Les paroles d'Iyano eurent pour effet de rassurer la jeune femme. La directrice laissa trois jours à Yuhiko pour prendre une décision quant à son crime mais aussi pour sa carrière de chanteuse qui stagnait. Au bout des trois jours, Yuhiko tenta de plaider la légitime défense et mit fin à sa carrière de chanteuse avec une musique d'adieux, elle annonça ne pas cesser d'écrire les chansons mais qu'elle ne tiendrait plus de concerts. Pendant que son amie rockeuse s'occupait de tous ces détails, Iyano s'occupait d'Aru qui avait l'air de comprendre beaucoup mieux la situation que n'importe quel enfant de son âge. Cela surprenait beaucoup la jeune femme.
Finalement, Yuhiko revint au pensionnat annoncer la bonne nouvelle. Elle avait réussi à rester libre, son dernier concert avait été un franc succès et aussi, elle avait passé le diplôme de professeur de musique.

" Je veux rester ici avec toi ! Tu cherches des profs non ? Je suis ta première employée alors ! "